Botanique et vanités, memento mori

«Parce que les fleurs c’est périssable», comme le dit la chanson, la fleur, tout comme le végétal, est un sujet qui se prête parfaitement à une méditation sur le thème de l’impermanence de toutes choses. 

Historiquement, elle a été utilisée par les artistes d’époques et de cultures différentes comme métaphore visuelle du caractère éphémère de la vie humaine. Peindre des fleurs c’est donc se confronter à la notion de temps. Un temps qui passe, sereinement mais irrémédiablement. Un bourgeon s’ouvre d’un jour à l’autre. Une feuille commence à jaunir puis se froisse. Une fleur penche soudain la tête alors que l’heure précédente elle faisait encore face à la lumière. 

La peinture de nature-morte existe dans les faits depuis l’Antiquité, mais elle est réellement définie en Flandres au début du XVIe siècle comme la représentation picturale d’un ou plusieurs éléments «inanimés». Un sous-genre appelé Vanité va se développer aux Pays-Bas, car les peintres sont soucieux d’intégrer des notions morales dans leurs compositions, pour faire de leur tableau un support de méditation. Le nom de genre «Vanité» est issu de la sentence de l’Ecclésiaste, livre de l’Ancien Testament :  «Vanité des vanités, tout est vanité». Un langage symbolique va alors se développer via les objets. Les objets, représentés dans les oeuvres des artistes de cette époque, incarnent les activités humaines, les plaisirs, la richesse, le pouvoir et sont mis en regard avec d’autres éléments évoquant la destruction lente et irrémédiable de toutes productions humaines et le triomphe de la mort. Le crâne, symbole universel, renvoie à l’égalité des hommes dans la mort. On qualifie une peinture où il se trouve de «memento mori» (souviens-toi que tu vas mourir).

J’ai choisi d’aborder ces peintures, en pensant que la nature morte est appelée dans les pays anglo-saxons «still life» : c’est sous l’angle du foisonnement et de l’harmonisation du vivant que j’aborde le thème.  «Memento mori» est dans mon interprétation, le second degré, qui permet d’apprécier la diversité des nuances de ce qui se présente à nous.

En attendant la mort, n’oublions pas que nous sommes vivants.

Shéhérazade
Femme et pivoine
La femme et l'oiseau
Chaque fois
Désir d'amour rose
Aladin
Pommier en fleurs
Tu trouveras toujours
Arum
Femme saphir
Passion bleue
Pluie persane
Nuit rose
Bagdad
On me dit
Désir d'amour bleu
Ah quand donc
Pivoines roses
Secret
Ester
Voyage
Le Silence
Myrrhe
Pivoines rouges
Simbad
Nu bleu aux pivoines
Mille et une nuits
Quelle est donc cette flèche
Dos
Héra